Stéphane ARRAMI : « L’essentiel est d’officialiser tamazight en Tunisie dans une vision globale nord-africaine »

Jules Michto (Tel Quel) : Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ?

Stéphane ARRAMI : Informaticien et communicant de métier, j’ai eu la chance de réaliser les portails pionniers de l’internet amazigh tels que Tunisie Amazigh et Kabyle.com. Ce travail passionnant se construit grâce au soutien des militants de par le monde entier.

La recherche de mes origines kabylo-normandes a été un déclencheur. Mon père est originaire d’un village dans les hauteurs d’Amizour en Kabylie. J’ai vécu la plus grande partie de ma jeunesse à Tunis et ma famille adoptive vient d’un village berbère proche de Djerba et Mednine. Les personnes qui ont quitté ce village avant le développement de l’état civil en ont conservé le patronyme. Je garde le souvenir d’une visite à Arram dans les années 80. On était subjugué d’être aussi chaleureusement accueillis par des villageois fiers de leurs racines qui pour certains étaient blonds aux yeux verts ! En visitant Djerba cette année j’ai pu me rendre compte combien la toponymie, les noms de rivières, des villages (Irifiyen) avaient gardé leur cachet authentique.

De nationalité franco-tunisienne et bien que résidant aujourd’hui à Lyon, je compte faire valoir nos droits d’amazighs tunisiens. Je me considère autant citoyen de ce pays que celui du nouvel Etat régional ou national, … un peu sur le modèle catalan, que nous bâtissons en Kabylie. Vous comprendrez aisément que comme beaucoup d’enfants de couples mixtes je suis un farouche adversaire de ceux qui prônent la nationalité unique, la langue unique, sans être pour autant un ultraréactionnaire.

Aujourd’hui je suis devenu l’un des représentants diaspora du Conseil National Kabyle CNK basé en Kabylie et chargé par les jeunes associations amazighes de Tunisie de leur apporter un appui international avec la TAFAT (Fondation Amazighe de Tunisie – la lumière en berbère, tamazight matetfech tamazight ne s’éteint pas). J’accompagne Dda Tayeb Larvi et Azru Loukad anciens cadres du MAK qui continuent de rassembler au sein du mouvement autonomiste.

Je présenterai prochainement une exposition itinérante sur la thématique des Tunisiens Berbères. Je construis aussi avec la participation d’un ami sur Lyon un premier dictionnaire interactif nord-africain.* 

Slah Ben Mimoun Association amazighe de la Culture et du Patrimoine Djerba (à gauche) – Stéphane Arrami @Numidviking.

Pourquoi la Tunisie n’a t-elle pas selon vous connu de « printemps berbère » à l’instar de l’Algérie ou du Maroc? Pourquoi le mouvement amazigh y est il si faible?

La conscience identitaire n’est pas tout à fait la même. La Tunisie n’a pas encore d’imminentes personnalités berbérisantes capables de produire, de créer, ni de journalistes, de chanteurs artistes et des écrivains qui s’affirment comme tel.

Les militants kabyles ont-ils pu seulement s’exprimer en Tunisie ces dernières années ? J’aurai aimé voir un Mokrane Chemim militant kabyle des années 80 qui édite des manuels de calcul et de grammaire, des lexiques, intervenir plus souvent à Tunis. Je dirais que le chanteur Idir était le seul à vraiment fréquenter et partager sa culture kabyle avec les Tunisiens. Les Kabyles n’ont pas été capables globalement de faire face à leurs obligations et de se mettre en mouvement avec les autres Amazighs, je pense à l’Azawad notamment. L’aile dure ultra réactionnaire, fermée sur elle même a joué sur la peur de l’éparpillement au lieu de chercher le rassemblement.

La majorité des Tunisiens ignore presque tout des événements récents qui se sont déroulés en Kabylie.

Vous ne trouverez aucun ouvrage sur Matoub ou sur l’identité berbère dans les librairies. « Les Potières de Sejnane », « Le Songe Massyle » de Ridha Ben Slama, les livres de Hédi Bouraoui sont difficiles à trouver, c’est déplorable.

D’autant que les francophones ont peine à exister en Tunisie. Je remarque que les jeunes tunisiens sont obligés de produire un effort considérable pour lire et s’exprimer en français de nos jours.

Si le mouvement amazigh est encore faible en comparaison à l’Algérie, les explications sont d’ordre historique. La capitale Mizghanna (Alger) a été fondée par les Kabyles eux-mêmes. La manne financière et intellectuelle de l’immigration kabyle, première communauté étrangère en France a énormément compté (Académie berbère, résistance politique et guerre de libération qui s’est poursuivie en Kabylie après 1962…). La Kabylie a toujours été un foyer de résistance.

Cette boutique amazighe était florissante dans les années 80 à Tamazret, des Fonds pour sauver ce patrimoine !

Comment expliquez-vous l’abandon généralisé de l’amazigh par les Tunisiens ?

Les Imazighen de Tunisie empruntent toutes les voies libératrices et novatrices qui s’offrent à eux. Je tiens à rendre hommage à Khedija BenSaidane, Nemri Nouri et toutes ces personnes qui sont mobilisées au bon moment. Notre langue tamazight disparaîtra dans 15 ans si on ne réagit pas à temps.

Les premiers changements se sont fait sentir quelques années avant le renversement de la dictature. Reun Ostis co-fondateur des écoles Diwan envisageait d’aider un groupe de jeunes femmes dans le sud tunisien soucieuses de monter des écoles pilotes où serait enseigné la chelha tamazight.

La domination sur les berbérophones, le déni ne se sont pas exercés de la même façon en Algérie et au Maroc par les tenants du nationalisme arabo-islamiste. La violence s’ajoute à l’arrogance et à l’intolérance. Les militants sont assassinés, emprisonnés, empoisonnés (le jeune chanteur du groupe Saghru), traqués avec la coopération de tous les services de renseignements.

En Tunisie la construction de nouvelles villes émergentes au pied des montagnes, l’endommagement des anciennes villes devenues des zones à risques, la désertification, l’exode rurale, les réformes des programmes scolaires ont accéléré l’arabisation et les effets d’aliénation. Le mode opératoire n’est pas le même vu qu’il ne s’attaque pas à la masse et ne voit pas s’affronter entre elles deux communautés nationales.

Dans le bellum Jugurtha, qui s’étend  du plateau du Kef (Table de Jugurtha et Mausolée de Massinissa) jusqu’aux confins de Zaghouan, cinq gouvernorats du Nord au total, dans les pays du Sud tunisien (Djerba, Matmata, Ksours…) l’esprit amazigh survit.

Les légendes renvoient à des faits bien réels : les Berbères savent qu’ils vivaient à la merci des occupants arabes. Les sources thermales bouillonnantes de Korbous auraient vu le jour d’après les traditions locales par magie pour guérir un vieillard malade qui avait été interdit d’accès à la fontaine par les troupes arabes. A Douiret, l’expropriation des terres des berbérophones est gravée à jamais dans les mémoires.

Il manquait jusqu’ici le symbole, c’est vraiment le signe d’union qui manquait : on voit le Z amazigh revenir progressivement dans l’artisanat.

La prise de conscience des richesses culturelles et du potentiel des nouvelles énergies ne fait que commencer. L’un des descendants d’une tribu de Kairouan massacrée de façon particulièrement dramatique me disait son envie de changer le cours de l’histoire.

Si on y regarde de plus près, les terrils de l’arabisme sont tombés avec la chute de Ben Ali.

Dans les rues de Tunis il n’est pas rare d’entendre  « nous ne sommes pas tous des Arabes, nous en avons assez de ce qualificatif » ou encore « s’il faut inventer une nouvelle langue tunisienne qui nous permette de vivre en paix faisons-le,  introduisons ce qu’il faut, des lettres qui n’existent pas dans l’alphabet arabe par exemple, enfin nous pourrons écrire le nom de notre champion Gamoudi, garjouma… ». Les enseignants se heurtent incontestablement à des difficultés pédagogiques. Comment par exemple expliquer le concept macro-économie à ses étudiants autrement qu’en derja tunisienne ou chelha.

Pour répondre plus précisément à votre question, l’amazigh a été abandonné par assujettissement et obnubilation de la vie citadine et des modèles importés d’Orient. Malgré tout, dans les zones rurales enclavées, des jeunes enfants parlent couramment tamazight. Des villages berbères ont su se préserver. A Guellela (cœur de l’île de Djerba) la population a refusé la construction de complexes touristiques. Avec l’arrivée massive et récente de familles arabophones dans les villages berbères, c’est un miracle que des jeunes enfants continuent à parler la chelha. On m’a présenté une petite fille qui récitait des poèmes pour sa mère dans un tamazight parfait. Zrawa près de Tamazret résiste. Tant que ces villages ne sont pas dépeuplés, que les écoles peuvent consacrer une partie voire la totalité des cours en tamazight nous n’abdiquerons pas.

Au premier plan jeune poétesse amazighe de Djerba

Comment prenez-vous les déclarations du président Marzouki ou des ministres tunisiens selon lesquels la culture amazighe est exogène à la Tunisie?

Nous devons affronter cette fois un pouvoir plus radical et plus mouvant qui tente de nous imposer un modèle islamo-ottoman. Ce gouvernement préfère généraliser l’enseignement du turc plutôt que d’enseigner la langue tamazight déconsidérée, infériorisée. La culture berbère est acceptée dans l’économie, l’artisanat, le champ de la recherche mais elle est perçue comme un frein dès lors qu’il faudrait l’introduire dans des programmes institutionnels et éducatifs .  « C’est trop coûteux pour le pays » me répondent certains politiques de l’opposition. Nous sommes déjà entrés en résistance avec ce pouvoir qui n’a aucune déférence pour la Tunisie authentique.

Peut-être un jour en viendront-ils à débaptiser les avenues Jugurtha et Massinissa de Tunis qui sait ?…

Shamy Chemini, le premier artiste kabyle arrêté en 1975 à Akbou pour ses idées politiques, me faisait remarquer qu’en Tunisie, curieusement, personne ne lui avait posé la question sur l’étymologie du groupe les Abranis. Pour lui cela va de soi que les tunisiens connaissaient les Branès, leur ascendance amazighe.

Qu’on se le dise, Tamazight fait partie du passé glorieux de la Tunisie et sera le socle de son futur apaisé.

L’obelisque amazigh de Chemtou,… ou plutôt celui de la place du 14 janvier 2011

Il y a t-il selon vous en Tunisie, une tradition politique panarabiste datant de Bourguiba et une volonté de nier le passé amazigh du pays?

Bourguiba le premier a cerné le danger pour les panarabistes de ce qu’il nomme lui-même le « démon berbère ». Bien que la Tunisie n’ait jamais exercé une politique répressive, elle a régulièrement été épinglée par les instances internationales pour ses pratiques discriminatoires. Le projet amazigh, l’idée de la Tamazgha va à l’encontre du projet arabe. L’édification de l’union de Maghreb Arabe une grande imposture.

Le pouvoir actuel en Tunisie n’est-il pas le prolongement du Mouvement de la Renaissance arabe créé par les élites bourgeoises en Egypte et en Syrie dans les années 1870 ?

Je tiens à faire part de mon profond désaccord avec la position de représentants de l’ACAT qui ont déclaré par voie de presse qu’ils ne pouvaient demander à ce que la langue tamazight soit reconnue comme officielle en Tunisie.

Tamazight ne peut qu’être que nationale et officielle inscrite dans la constitution. Les parlers chelha et la langue chaouie parlés dans le nord vont faire leur entrée dans l’amazigh unifié. Tous les tunisiens demain connaîtront les tifinaghs et l’amazigh unifié tout en préservant leurs richesses de parlers locaux et la derja tunisienne elle aussi en danger. C’est là une richesse et un apport majeur pour la Tunisie. On sortira de l’ère de la bêtise, du désamour de soi. Il faut que l’on cesse avec cet adage « la Tunisie est très belle mais elle le serait davantage sans les Tunisiens ».

Place du 14 janvier 2011 – un clin d’oeil à la femme tunisienne libre et moderne.

Possède t-on des chiffres sérieux sur le nombre de personnes parlant, maîtrisant ou utilisant l’amazigh en Tunisie?

La dernière enquête remonte à 2008 où elle recence 26.000 berbérophones. Ces chiffres ne concernent que quelques zones. Les villages où l’on parle berbère (chaoui) dans les steppes du le Nord ne sont pas pris en compte. Les  villages de Whergha Khemir, Essra Ourtene, Touiret et Temlala sont complètement oubliés même de nos centres de recherche berbères.

Selon vous, quelle méthode faudrait-il aborder pour sauvegarder l’amazigh en Tunisie? Le considérer comme un lointain passé, le réactualiser, l’enseigner…?

Ce qui compte ce n’est pas tant le nombre de locuteurs actuels mais notre capacité à déployer un enseignement de la langue unifiée avec les manuels de civilisation amazighe qui l’accompagne, imprimés et diffusés en masse. Batasuna réussit très bien dans le pays basque sans l’aide des Etats ni espagnols et français, pourquoi pas les villages berbères où la démographie y est bien plus importante. Encore faut-il mettre en place ces entités politico-culturelles.

Dans l’enseignement, il est nécessaire que soient révisées les discriminantes «prérogatives et finalités de l’enseignement de l’Histoire et de la Géographie et instruction civique destiné au jeune tunisien ».

La Tunisie n’est aucunement enracinée uniquement dans une civilisation arabo-musulmane et d’autre part on constate que la mention à l’amazighité n’y apparait même pas. On dit que le jeune tunisien doit « être fier de ses différentes appartenances civilisationnelles anciennes et nouvelles, tunisiennes, maghrébine, arabo-musulmane, africaine et méditerranéenne »

La seule méthode a employer est celle qui nous fera gagner de temps : les nouvelles technologies, la formation des maîtres avec des séjours en Kabylie et au Maroc.

La Fondation Amazighe de Tunisie a publié en 2003 sa déclaration d’intention (appel publié sur Kabyle.com). Nous demandons la création d’une chaîne de radio berbère tunisienne, quitte à ce que cela soit une chaîne en arabe où l’on parle de la culture berbère. Nous demandons à ce que les antennes relais de la radio tunisienne soient retirées des villages berbérophones pour préserver leur cadre naturel et la santé de ses habitants. Nous demandons à ce que Yennayer soit décrétée fête nationale, que les panneaux signalétiques se fassent aussi en tamazight. Après tout même le nom de Tunis a une étymologie amazighe! Nous demandons surtout à ce qu’une exception culturelle s’applique pour la diffusion de notre culture avec des facilités à l’importation et l’exportation des œuvres, de l’artisanat berbère.

Un émetteur radio en plein coeur de Tamezret « à démonter de toute urgence » ! Comment pouvons-nous préserver ce village autrement ?!

Quelles sont les associations amazighes actives en Tunisie?

Les associations amazighes tunisiennes se comptent encore sur les doigts d’une « khamsa ». Walhass Welhazi et son Association Tamazight pour la Culture et des Arts en Tunisie, basée à Tunis, ainsi que celle portée par Slah Ben Mimoun à Djerba (Association amazigh de la Culture et du Patrimoine) sont très actives.

Khadija Ben Saïdane Présidente de l’ACAT (Association Culture Amazigh Tunisienne) et ses amis seront des partenaires incontournables pour nous tous, il ne faut surtout pas que les groupes se scindent. Tous sont encore très jeunes, ils sont pour ainsi dire tous étudiants. Khadija s’investit dans la création d’une chaire de berbère à l’Université.

Nemri Nouri a été jusqu’ici notre principal interlocuteur depuis la création des premières associations et collectifs. Il est membre de l’association de sauvegarde du Patrimoine de Tamazret. 

Kamel Bousetta co-organisateur du Congrès Mondial Amazigh à Djerba compte aussi parmi les défenseurs de notre identité.

Walhass Welhazi – Association Tamazight pour la Culture et des Arts en Tunisie

Ahmed Ayeb – Pour de nouvelles initiatives économiques amazighes en Tunisie (interview à paraître sur Amazighnews.com)

 

Quelles sont leurs revendications? Sont-elles d’ordre culturelles, politiques, identitaires?

L’orientation est principalement culturelle. Les associations djerbiennes et celles de Matmata organisent des festivals locaux. Elles sont volontaires pour créer des centres de ressources avec une stratégie et des relais capables de produire leur effet sur le long terme.

L’affirmation identitaire de Welhass Welhazzi est sans doute beaucoup plus appuyée. Sa connaissance du domaine amazighe est comparable à celle d’un militant kabyle confirmé. Je mets beaucoup d’espoir dans leurs actions futures. Le fait de voir les drapeaux dans les manifestations populaires, dans les vitrines des confectionneurs de drapeau nahj bacha par les descendants de la commune de Douiret est déjà un acte de résistance et un acte identitaire très fort. Le symbole c’est vraiment l’unificateur !

Quelles sont les pistes qu’elles comptent emprunter pour arriver à leurs fins?

Elles pourraient avoir une influence politique plus affirmée, mieux s’organiser en travaillant sur du factuel, en publiant des rapports, en envoyant des lettres ouvertes aux politiques. L’ACAT a su se rapprocher du Congrès Mondial Amazigh, des associations des droits de l’homme, de quelques journaux francophones. J’ai bien peur qu’elles perdent trop de temps sur les réseaux sociaux, dans la sensibilisation citoyenne virtuelle, ou dans les seuls projets d’expression artistique.

Elles explorent toutes les pistes mais pas celles de la politique par peur de la répression et donc de l’échec.

Où le mouvement amazigh est-il le plus fort en Tunisie?

Un Mouvement Berbère Tunisien n’a pour l’instant jamais vu le jour en Tunisie. Ce serait un préambule à la lutte politique et identitaire, malheureusement les arabo-islamistes ont toujours su modeler la population à leur avantage. Les Amazighs ne représentent pas une force en tant que tel bien qu’une révolution culturelle se déroule sous nos yeux  que j’appelle la révolution des guernines (fleurs de nos montagnes): les Tunisiens s’affirment de plus en plus Amazighs. Les Amazighs de Tunisie sont attachés à leur tunisianité et ne manifestent pas de volonté d’autodétermination. Les Amazighs n’ont pas intérêt à jouer la carte de la division. Les Tunisiens sont majoritairement arabophones et majoritairement berbères aussi. Je suis enclin à penser que le mouvement amazigh est le plus fort quand il s’inscrit à l’échelle nationale tunisienne.

Yennayer (Jour de l’An) à Tamazret – Les Amazighs ressortent les grands plats et traditions d’antan ! (vidéo de la préparation sur Tunisie-amazigh.com)

Kamel Bousetta et Nemri Nouri à Tamazret

 

Les militants amazighs tunisiens se rendent ils souvent en Algérie, au Maroc pour rencontrer les militants de ces pays?

Vous n’êtes pas sans savoir que la Kabylie est quadrillée et constamment occupée depuis 2001. Il en va de même pour les Aurès. Son hymne national devrait être divulgué prochainement. Nous sommes donc très contrôlés dans nos déplacements et nos communications. Les autorités culturelles nationales algériennes et marocaines essayent d’attirer vers elles les sympathisants de la cause amazighe tunisienne. Un séminaire a été annulé cette année à la dernière minute. Il est bien difficile d’accorder toute notre confiance aux APC (préfectures) à des associations kabyles soutenues indirectement par les autorités d’Alger. Elles seules sont capables d’héberger et de cofinancer ces voyages. En tout état de cause les Tunisiens amazighophones ou arabophones font partie intégrante d’une supra-nation qui transcende les sous-groupes ethniques et les frontières géopolitiques actuelles, la Tamazgha. Les échanges se développeront, encore faut-il repenser notre espace commun et reconsidérer notre potentiel. Les Tunisiens sont redevenus un apport essentiel au mouvement berbère dans son ensemble. On voit le drapeau tunisien maintenant dans la plupart des manifestations c’est à mes yeux un acte refondateur.

Tunisie-amazigh.com

 

Maison des jeunes de Guellala – Exposition pour le première fête de la révolution

Maison des jeunes de Guellala – Exposition

Guellal (iqellalen) – Four du potier.  Un signe de la main en trident, celui des Amazighs !

Ghorf de Tamezret – Nemri Nouri (anciennes maisons qui se servent aujourd’hui de greniers agricoles)

Houmt Souk – « Restaurant le Berbère bientôt on y entendra parler la chelha »

Salon de thé berbère en chantier à Tunis

Slogan sur les murs « Quelle est belle la Tunisie sans Ben Ali et les Trabelsi »

Vue panoramique, de ces premières montagnes les Matmata contrôlaient toutes les incursions sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Artisanat berbère tunisien souks de Tunis


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