Situation des Amazighs en Tunisie

L’identité amazighe n’est toujours pas reconnue dans la Constitution tunisienne

La loi tunisienne interdit tout recensement basé sur l’ethnie, la langue, la religion. Dans le préambule et l’article 1 de sa constitution la Tunisie maintient son peuple dans le carcan de l’islam religion de l’occupant de l’Ifriqiya ⵉⴼⵔⵉⵇⵢⴰ, de l’identité arabo-musulmane.

Cette constitution précise que « le peuple reste attaché à la religion et aux principes de l’Islam. La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l’Islam est sa religion, l’arabe sa langue et la République son régime », ou encore que  » la Tunisie doit participer à l’unification du monde arabe ». Cette constitution entre en contradiction avec le droit international, participe de l’ethnocide des Amazighs, c’est-à-dire à la mort programmée d’une langue et d’une culture.

Les études linguistiques des parlers berbères en Tunisie sont quasi inexistantes, les livres Amazighs toujours censurés.

Une politique linguistique linguicide multi-coloniale

La politique d’arabisation enclenchée en 1956 a partiellement arabisé les zones de Tamazret, Matmata, Guermassa, Guellala, Chenini, Douiret, Zraoua, Taoujout, Tamazret, Sedouikech, Ajim, Oued Zeib, Douiret, Ras El Oued, Bir Thlathine Jarjer, Ghomrassen, Toujane, Sened, Majoura, Ouesslat. Ces villages sont progressivement arabisés.

Un grand nombre de toponymes ont été « arabisés » par décision officielle. La colonisation de peuplement ce poursuit à ce jour dans les villages de Djerba.

Les personnes âgées continuent de parler la langue amazighe, la chelha est enseignée dans certains villages de la région de Matmata.

Historiquement la situation économique et sociale des régions défavorisées a entraîné un exode rural massif vers les villes, prioritairement vers Gabès, Sfax et Tunis depuis la colonisation française dans les années 30.

Tunisie Berbère s’engage dans un processus de vulgarisation et de réappropriation de l’identité amazighe en Tunisie.

Les locuteurs des langues amazighes en Tunisie (500.000) vivent essentiellement dans le sud tunisien, dans les hautes steppes de l’Atlas Tellien et les régions montagneuses du nord-ouest du pays.


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Commentaires

Une réponse à “Situation des Amazighs en Tunisie”

  1. Avatar de Noomen
    Noomen

    La Tunisie compte entre 80% et 90% de berbères Amazigh donc arrêtez s’il vous plait de faire croire que c’est une communauté minoritaire l’appartenance au monde arabe est un choix politique liée à plusieurs facteurs autres que la religion mais cette appartenance en question ne nuit en aucun cas à notre identité, civilisation, origines ou génétique.

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